Tsama do Paço


   Tsama do Paço est née en 1984 dans l'Orne. Elle vit et travaille à Paris. Elle est diplomé de l’Ensba de Paris (atelier Vincent Barré). Elle a notamment exposé aux galeries Maubert et Catherine Putman à Paris, et remportée le 1er prix de la FID en 2014.

  Mes façons de travailler sont intuitives. La répétition, la lenteur, la pensée en actes et l’intelligence du corps, la maladresse et l’erreur, l’apprentissage sur le tas, le savoir intuitif et le sensible, l’inconscient, la pluridisciplinarité refusant l’excellence, mettent en place un espace de réflexion dissidente, de réactivité à, cherchant l’imprévisible. J’utilise des matériaux de vie, chargés symboliquement par des usages traditionnels dans l’histoire humaine. Supports d’inscriptions d’identités et de croyances (argile, tissus, perles, corps...), ils permettent encore des réappropriations identitaires. S’y joignent des matières du monde actuel que je rencontre [...] intégrant [...] mon appartenance, malgré moi à un contexte sociétaire particulier. C’est leur double fonction qui m’intéresse. S’ils témoignent d’une certaine habitation du monde, formes et matières - d’où sortent les images -peuvent fabriquer le réel. La mollesse, les aspérités, l’informe, le mal fait, l’exubérance des couleurs et des matières enrichissent le visible poli par la standardisation et la compétitivité. […] Celle qui est ici proposée mais aussi incarnée est celle d’une esthétique de la Faiblesse.                                
Tsama do Paço

Mes mains fixent des bouts de pensées filantes

   En manipulant des matériaux divers que Tsama Do paço transpose dans l'espace, l'artiste fait confiance à la main pour créer une forme primitive et à la répétition d'un geste pour construire ses oeuvres. Ainsi un élément initial, ou une matière façonnée entre ses doigts, disparaît dans la masse. L'unité de départ se dissout dans l'ensemble et par des enchaînements successifs l'oeuvre ainsi s'échafaude. En reprenant le principe de la prolifération, l'artiste se souvient sans doute d'études scientifiques où l'on peut observer comment d'une cellule initiale on parvient à la membrane, d'un point on passe au plan et du plan au volume. De la sorte, le noeud crée la maille qui, par son ressassement, deviendra un filet.
Extrait de Tsama do Paco artiste en résidence, CNAP, http://www.cnap.fr/tsama-do-pa%C3%A7o-0

Ci-dessus: Papillon Iceberg, carbone sur papier coréen, 65 x 65 cm, 2014.

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