Alexandrine Boyer


Atomes, vidéo HD, 5:20, 2015.

   Alexandrine Boyer est née en 1983 à Paris. Diplomée de l’Ecole Nationale Supérieure D’Art de la Villa Arson à Nice et de la HEAD de Genève, elle réalise des installations audiovisuelles et des images. Elle a exposé aux USA, en Russie, en Suisse et en France.

  Ses thèmes de prédilection sont les relations possibles entre l’homme et divers environnement, les états modifiés de conscience, les facultés mentales, la mémoire et ses supports. Ses dispositifs explorent souvent le pouvoir de la suggestion, entraînant le spectateur/auditeur à créer lui-même des liens à partir des fragments donnés. A cet effet, elle donne une place importante aux traces, aux vides et aux manques dans l’information transmise ou bien elle exploite les qualités hypnotiques des matériaux qu’elle utilise.

- Salle d'exposition - 
ATOMES, vidéo HD, 5:20, image : Alexandrine Boyer, musique : Pierre Dunand Filliol, 2015.
  Comme bien d'autres sites dévastés par la pollution nucléaire, la région de Fukushima est aujourd’hui largement désertée par l’homme et a vu sa part sauvage reprendre le dessus. S’étendent alors des paysages inhabités luxuriants, quasi-paradisiaques. Pourtant un poison insidieux réside au plus profond de la matière. Omniprésent, cet « hôte invisible » est comparé à un nouveau Kami par certains japonais.
  Pour accompagner la composition engagée du musicien Pierre Dunand Filliol, Alexandrine Boyer a choisi d’évoquer l’inaccessibilité de ces territoires en plongeant les paysages de Fukushima dans l’indistinct et le diffus jusqu’à la limite de l'abstraction.

Pages blanches, vidéo HD 7’, 2009.

A l’origine de ce travail, le constat d’une pratique collective de conservation surprenante : Pourquoi existe-t-il un nombre considérable d’archives de très bonne qualité de feuilles vierges sur internet? Ces archives dépourvues de contenu portent souvent la trace d’un temps passé (déchirures, marques, saletés, jaunissements).
Une fois photographiées,  ces représentations de pages vides achèvent de perdre leur fonction première de support. Des fondus très lents de ces photographies constituent la vidéo présentée ici, qui forme alors un palimpseste. Ce choix de montage vidéo dématérialise davantage le support en tant qu’outil, que récepteur d’une trace. Il évoque un paysage de montagnes abstrait ou encore l’impossibilité d’écrire ou de matérialiser un message.

Incantation cinéma, projection vidéo, 2011, 4’30”.

Cette vidéo place au centre de l’attention ce qui est habituellement refoulé, le bruit de fond des machines. Une chanteuse imite le bruit d’un projecteur de cinéma, elle module sa voix en fonction des déformations que l’image vidéo subit à cause des vibrations du moteur d’un bateau. Le spectateur est ainsi invité à une flânerie hypnotique à travers une image trouble de Venise.


Video Week - du 10 au 17 octobre - Salle de Projection

L'oeil de l'Ours (extrait du témoignage de Gislaine Duboc), vidéo DV, 6'35", 2014.


L’expérience d’une quête de vision amérindienne peut-elle aider un esprit contemporain à surmonter un deuil? Ce témoignage relate une rencontre avec un véritable ours dans une réserve naturelle d’Amérique du Nord durant ce rituel. 

Vidéo sans titre, 1’, 2008.

Dans cette vidéo,  une jeune femme est mise en scène dans une situation absurde et intenable. Elle cherche à contenir un tas de farine dans le faisceau d’un puissant canon à air. Le vent et la gestion du souffle sont des motifs récurrents dans mon travail. Outre qu’ils peuvent être des indices du passage du temps dans les images, ils participent d’une esthétique précaire, fragile, “du presque rien” dont les effets sont pourtant spectaculaires.

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