[Terres]


       Dans ce troisième volet d’exposition, le collectif Inconnaissance se tourne vers un travail élémentaire : les formes et matières abordées sont le résultat de mélanges, de croissances fortuites ou organiques, comme des terres grasses ou arides, meubles ou friables, résultats de rencontres chimiques hors-conscience. Comme aussi les territoires animaux ou humains délimités et rendus possibles par l’élaboration de cette matière première.

      Makiko Kamohara, Mathilde Le Cabellec, Jean-Marc Planchon, Émilie Sévère, Michel Soudée et Denis Christophel poursuivent leur travail des deux dernières années rejoint pour cette nouvelle exposition par Alexandrine Boyer, Tsama do Paço, Pierre Rabardel, Marion Richomme, Donald Tournier, et feu Ali «Dede» Altuntas. Ils cherchent à mettre en commun leurs terreaux d’inspiration, à abattre et confondre les frontières entre leurs territoires. S’ils représentent des terres différentes, nul n’est une île, et ils ont cherché dans Inconnaissance à exploiter leurs terres limitrophes pour en tirer des fruits variés, mais portant tous la trace élémentaire des sols et sous-sols de leurs consciences.

     Ainsi ce qui est mis en commun est organique. Les formes et matières végétales et minérales se mêlent aux questions de territoire inconnu, aux richesses à exploiter sous les reliefs et les cultures. Les domaines occultes ou évasifs de chaque esprit prennent corps dans ces travaux terrestres, et l’exposition qui en résulte cherche à mettre en lumière ces éléments souterrains.

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